The loss of prenatal care in Chad

Franklin Bouba Djourdebbé, Université de Montréal

Depuis plusieurs décennies, les problèmes de santé maternelle et infantile ne cessent de préoccuper toutes les sociétés à travers le monde. Chaque année, plus de 500 000 femmes dont la majorité vit dans les pays en développement décèdent des suites d’une grossesse ou d’un accouchement (OMS, 1999). Le Tchad n’est pas à l’abri de ce fléau dévastant. Il est l’un des pays d’Afrique subsaharienne ayant un taux de mortalité maternelle élevé largement au-dessus de la moyenne africaine estimé à 800 cas pour 100 000 naissances vivantes. La forte prévalence de la mortalité maternelle dans ce pays s’explique en partie par la déperdition des soins prénatals. Les études montrent que seulement 33% de femmes recourent aux soins de santé modernes pendant la grossesse. Parmi la sous-population utilisatrice des services prénatals, une large majorité ne revient plus à la prochaine visite assurer la continuité des soins. La déperdition des soins prénatals constitue ainsi un blocage à la lutte contre la mortalité maternelle et périnatale. Cette étude vise à identifier les facteurs associés à ce phénomène de façon à améliorer la santé maternelle et infantile au Tchad. En plus de l’approche de la probabilité d’agrandissement pour saisir les probabilités de déperdition des soins prénatals entre les transitions t et t +n ; l’étude a eu recours à l’approche multidimensionnelle ayant seulement de dégager les facteurs associés au phénomène étudié, mais aussi et surtout de cerner les mécanismes d’action au moyen de la régression logistique ordonnée pas à pas. Les résultats montrent que quel que soit le début des CPN, les facteurs associés à la déperdition des soins prénatals sont entre autres, le niveau de vie du ménage, l’opportunité de la grossesse, la région de résidence, l’appartenance ethnique (facteurs liés à l’offre) et la qualité des services (facteur lié à l’offre).

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